Depuis quelques années, se développe l’idée de construire un habitat avec des conteneurs métalliques : Mais qu’en est-il ?
La première réglementation thermique a été instaurée en France en 1974, après une prise de conscience suite au premier choc pétrolier, imposant aux bâtiments neufs une isolation thermique des parois et des installations de chauffage performantes.
Depuis, il n’a eu de cesse d’augmenter les performances de l’enveloppe du bâtiment :
La perméabilité à l’air des habitations neuves est limitée et contrôlée par mesure en fin de travaux. L’enveloppe du bâtiment est l’un des points les plus importants à traiter afin d’obtenir la performance recherchée.
L’isolation, l’étanchéité à l’air et/ou au courant d’air, les ponts thermiques, seront ciblés.
On commence à parler de parois perspirantes. QUESAKO ?
Une paroi perspirante est censée assurer une meilleure migration de la vapeur d’eau à travers les éléments la constituant et autorégule naturellement l’hygrométrie de l’air intérieur tout en étant étanche au courant d’air. Le tout étant d’éviter la formation de condensation dans la paroi (au point de rosée). Évidemment, la ventilation est toujours nécessaire.
Vous l’aurez compris, cela devient très technique. La compétence de chaque entreprise est primordiale et mise à rude épreuve, les maîtres d’œuvre très sollicités.
Son objectif est de poursuivre l’amélioration de la performance énergétique et du confort des constructions. Elle inclut le confort estival, TIC (température intérieure de confort) en performant le déphasage, donc une bonne inertie des parois.
Cela ne va pas, mais pas du tout être facile pour l’ensemble des acteurs de l’acte de construire. Mais à n’en pas douter, les entreprises devront et/ou sauront s’adapter.
Pour un bon nombre de régions (pour ne pas dire toutes…) en France métropolitaine, et dans les DOM-TOM pour d’autres raisons, la paroi métallique est une aberration structurelle.
La migration de vapeur d’eau se fait toujours du chaud vers le froid, d’autant plus vite que le delta T° entre l’intérieur et l’extérieur est important.
Lorsque le chauffage fonctionne pendant 4 à 8 mois selon les régions, la quantité de vapeur d’eau générée à évacuer est importante. Cette vapeur d’eau au contact de la paroi métallique va condenser immédiatement et s’accumuler dans l’isolant. Oh Oh… pas bien !
Pour éviter ce petit désagrément, certains diront qu’il suffit de mettre un pare-vapeur avec SD infini. Encore faut-il qu’il soit correctement posé…
Certes, mais adieu la paroi perspirante. Et là, pour le coup, on construit une vraie maison Thermos.
D’autre part, le coefficient R minimum des parois peut être porté à 8,5/m2, soit selon les isolants une épaisseur de 300 mm. L’ITE (isolation par l’extérieur) s’impose.
Il sera nécessaire de construire une structure supplémentaire pour fixer cette isolation et la paroi étanche en extérieur. Donc un coût important.
Adieu le bénéfice de la structure visible ! Pourtant, c’était joli.
Les réglementations successives depuis 1974 ont contribué, en plus des économies d’énergie considérables, à créer des habitats sains afin d’éviter les maladies respiratoires et/ou autres pathologies. Cela n’a pas été facile, mais à force d’engagements des pouvoirs publics, de perfectionnement des acteurs de l’art de construire, de créativité des fabricants de matériaux en tous genres, etc.
Le résultat est presque parfait !
De ce fait, et cela reste un avis personnel, la maison conteneur est :